Raphaël Gagné dévale les pistes de ski et termine sur le podium
Une médaille d’argent et 100 points UCI pour le Canadien au Snow Bike Festival à Gstaad en Suisse
par Félix Burke
Quatre étapes et plus de 4,000m d’ascension serait un parcours de course difficile dans les meilleures des conditions, mais Raphaël Gagné se mets au défi en parcourant ces étapes dans la neige! Le Snow Bike Festival à Gstaad, dans les Alpes Suisse, est la première et la seule course UCI sur neige. Après quatre jours de compétition et quelques points de suture, Raphaël termine sur le podium en 2eme position. Gagné a représenté le Canada aux jeux de Rio et remporté l’or aux jeux Panaméricain à Toronto en 2015.
Canadian MTB: La première étape de l’événement commençait avec une descent de 1,000m sur les pistes de ski où tu as atteint des vitesses de 80 km\h! Quelle était ta stratégie pour cette première étape?
Raphaël Gagné: C’était difficile de savoir à quoi allait ressembler les conditions de neige, il y avait peut-être des sections glacées ou des sections où la neige était molle. C’était difficile de savoir où était la limite. J’ai fait le nécessaire pour rester avec le groupe de tête, mais je n’ai pas pris de risques inutiles.
Les conditions au sommet (2,000m) était très froides. J’ai décidé de faire la descente avec un plus gros manteau. Arrivé en bas, j’ai enlever mon manteau est c’est comme ça que j’ai perdu le groupe de tête. J’ai dû chasser pour le reste de l’étape.
CMTB: Tu t’es malheureusement fait mettre quelques points de sutures après la première étape. Peux-tu nous expliquer ce que s’est passé?
RG: Pendant une course sur neige, tu changes souvent de surface. On passe de la neige à l’asphalte à une neige plus durcie. En passant d’une section de neige à une section d’asphalte il y avait de la glace que je n’ai pas vu. Avant de pouvoir réagir je me suis retrouvé par terre. Je suis reparti immédiatement et c’est par la suite que j’ai appris que j’avais besoin de points de suture. J’en ai eu deux au menton.
CMTB: La course était assez serrée, il n’y avait que 23 secondes entre toi et l’Allemand en 3eme position, David List, avant la dernière étape. Comment as-tu réussis à le distancer au cours de la dernière étape?
RG: Après le prologue, où j’ai terminé 2eme malgré une chute, je savais que j’avais les jambes pour distancer David. Par contre, il y avait un effet de drafting important et j’ai n’ai pas réussis à ouvrir le gap avant la dernière étape. Au cours de la dernière étape j’ai réussis à le distancer et à reprendre du temps sur le premier, Roman Launer de la Suisse. C’était assez pour sécuriser ma deuxième position mais pas assez pour monter au premier rang.
CMTB: La majorité des Canadiens et Québécois essaient d’échapper la neige l’hiver. Pourquoi as-tu choisi de faire cet événement?
RG: J’ai décidé de m’entrainer en Europe cette année donc je n’étais pas trop loin de Gstaad où avait lieu la course. Je suis aussi à la recherche de points UCI en ce moment. L’année dernière j’ai eu de la mal-chance en début de saison, mon coéquipier est tombé malade pendant le Cape-Epic et nous n’avons pas récolté de points. Le Cape-Epic est tellement un gros effort physique que je suis aussi tombé malade par la suite et j’ai manqué des opportunités de récolter des points en début de saison. Ça ma couté une bonne position de départ aux Coupes du Monde, ce qui rend une performance plus difficile à atteindre puisque je devais me faufiler dans le trafic du peloton. J’aimerais avoir une meilleure position de départ cette année. Pour le faire je dois accumuler le plus de points possible avant le début de la Coupe du Monde en Mai. Le Snow Bike Festival était une très belle opportunité de récolter des points. Ma 2eme place me donne 100 points qui vont m’être bien utile sur la Coupe du Monde.
CMTB: Le Snow Bike Festival est la première et unique course sur neige, crois-tu que c’est un type d’événement qui se fera plus présent sur le circuit dans les prochaines années?
RG: Les courses sur neige peuvent être très excitantes et je crois qu’il y a le potentiel d’en voir de plus en plus sur le circuit, mais c’est un format qui peut poser des problèmes pour l’organisateur. L’événement dépend sur une météo qui collabore, une tempête de neige ou un froid extrême pourrait forcer l’organisateur à annuler l’événement. Si il y avait eu une grosse tempête, le Snow Bike festival aurait facilement pu devenir une course à pied!
CMTB. Est-ce que tu as changé quelque chose sur ton vélo pour faire face à la neige?
RG: Il y avait des coureurs en fatbike ou en “plus” bike. De ma part j’ai mis des pneus 2.35 pour avoir un peu plus de surface sur la neige. Je crois que le vélo idéal aurait été un vélo de cross-country avec des pneus “plus”.
CMTB: Quels sont tes plans d’ici le début de la Coupe du Monde?
RG: Je reste en Italie encore quelques semaine pour m’entraîner avant d’aller en Grèce pour les Salamina Epic Races. Ce sont deux courses à étape de 4 jours en plus d’une course cross-country. Tout ça entre le 7 et 17 Février. Ensuite je retourne au Québec pour finir ma préparation avant les US Cup en Californie qui ont lieu en mars.
