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Gérer un réseau de fat-bike avec Philou Poirier

Faites venir un nouveau sport d’hiver à une communauté près de chez-vous

Fat biker riding his bicycle in the snow during Canadian winter

by Felix Burke

Philippe Poirier fait partie du noyau de la communauté de vélo de montagne à Mont-Tremblant depuis longtemps. Le Co-propriétaire de la boutique Cybercycle a beaucoup d’expérience en construction de sentiers ayant construit plusieurs des sentiers dans la région. Skieur professionnel et coureur au Red-Bull Crashed Ice dans son jeune temps, Philippe connaît bien les sport d’hiver aussi.

Depuis quelques années, Philippe s’occupe du réseau de Fat-Bike. Le Fat-Bike, une discipline du vélo qui se pratique surtout l’hiver, prend beaucoup de popularité et plusieurs municipalités développent des réseaux pour donner à leurs citoyens un nouveau loisir hivernal. On parle avec « Philou » pour en apprendre plus sur le développement du Fatbike et comment gérer un réseau de sentiers!

CanadianMTB: Tu as beaucoup d’expérience dans la construction de réseaux de vélo de montagne. Peux-tu nous expliquer la différence entre la construction d’un sentier de vélo de montagne et un sentier de Fat Bike?

Philippe Poirier: L’été, tout doit être planifié et construit avec une vision long-terme. Tu dois prendre le temps de prévoir où  l’eau va couler et t’assurer que tout les sauts que tu construits sont au bon endroit et à la bonne distance l’un de l’autre. L’hiver, tu peux faire ce que tu veux. La neige, c’est très maléable. tu peux partir à l’aventure avec tes raquettes et un sécateur et faire une piste en moin d’une journée.  Ton pire ennemi c’est la neige fraîche qui vient affecter la traction. 5 cm de nouvelle neige peut rendre la pratique du fatbike difficile et requiert de l’entretien sur les sentiers.

CMTB: En tant que Co-propriétaire d’une boutique qui fait la location de fatbike tu as un retour d’information direct sur les conditions et la qualité du réseau. Est-ce ce que ça t’aide dans le développement du réseau à Tremblant?

Poirier: Oui c’est certain que ça aide d’avoir de l’info de la clientèle mais le vrai feedback, c’est moi qui va la chercher. Je suis constamment au courant de la météo et je vais rouler le plus souvent possible afin d’avoir la meilleur information à donner à ma clientèle. Je veux qu’elle aille la meilleure expérience possible.

CMTB: Quel genre d’informations les municipalités ont-elles besoin de savoir avant de développer un réseau de fatbike et crois-tu que les municipalités devraient consulter les boutiques?

Poirier: La première chose à savoir, Il faut avoir des travailleurs pour s’occuper de l’entretien. À tremblant, c’est en moyenne 120 heures de travail totale d’entretien entre novembre et avril. La tâche la plus importante est de garder les sentiers bien tapés. Il faut aussi s’assurer que les sentiers soient fermés quand les conditions ne sont pas optimales. C’est du travail mais il y a beaucoup de positif. Dans notre cas, le fatbike permet maintenant à la boutique de rester ouverte à l’année et c’est un plaisir de voir des gens à vélo tout l’hiver. Pour plusieurs personnes, la location est la seule option pour faire du fatbike, donc si vous anticiper ouvrir un réseau il est préférable d’avoir un centre / boutique de location à proximité des pistes.

CMTB: Quel genre d’équipement est nécessaire pour la construction et l’entretien d’un réseau de fat-bike?

Poirier: Motoneige, snowdog, pelles et raquettes pour bien tapper les sentiers.

CMTB: Tu étais skieur professionnel et compétiteur au RedBull Crashed-Ice, crois tu que nous allons voir le fatbike devenir un sport d’hiver qui attire des athlètes de sports extrêmes?

Poirier: Le fatbike est un beau complément à nos hivers. Lorsque les conditions de skis ne sont pas bonnes, c’est généralement parfait pour le vélo. Ce que j’aimerais voir dans le future c’est des stations de skis ou des bike parks avec des secteurs désignés au fatbike. Highland bike park fait présentement des test pour ouvrir à l’année!